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  • Intérêt de la musicothérapie sur l’humeur et l’anxiété/dépression
    Commentaire d'Emmanuel Comte : Nous saluons vraiment cette étude. Nous rions beaucoup néanmoins à la lecture de la conclusion politiquement correcte : « Une étude contrôlée [...] doit être promue pour confirmer l’impact de la musicothérapie sur l’humeur, et éventuellement sur la consommation d’antidépresseur chez des patients traités. » C’est sûr que les labos ne vont pas faire la promotion d’une étude confirmant que l’utilisation de la musique peut diminuer les prescriptions de médicaments. Donc ça ne peut diminuer que « éventuellement ». Notre axe de recherche principal au centre de recherche MedSon étant la diminution et la suppression des médicaments, grâce aux sons, aux vibrations et à la musique. Appel à subventions

Source : Annals of Physical and Rehabilitation Medicine 2009, vol. 52, no1, pp. 30-40
INIST-CNRS, Cote INIST : 16674, 35400018838343.0040
Site de l'AMARC

Intérêt de la musicothérapie sur l’humeur et l’anxiété/dépression : Étude observationnelle chez des patients cérébro-lésés traumatiques institutionnalisés.
S. Guétin (1,2,3), B. Soua (1,3) G. Voiriot (3), M.C. Picot (4), C. Hérisson (5)
(1) Service de Neurologie, Centre Mémoire de Ressources et de Recherches (CMRR) ; Inserm U888, CHRU Montpellier, Montpellier, France
(2) Associations de Musicothérapie Applications et Recherches Cliniques (AMARC), Montpellier, France, www.amarc.fr.
(3) Foyer d’accueil médicalisé « Les Fontaine d’Ô » ADAGES, Montpellier, France
(4) Départements d’Information Médicale, CHU Arnaud de Villeneuve, Montpellier, France
(5) Service de Rééducation Fonctionnelle ; CHRU Montpellier, Montpellier, France

Objectif : Évaluer l’intérêt de la musicothérapie sur l’humeur et l’anxiété-dépression dans la prise en charge des patients cérébro-lésés traumatique (GOS 3 et 4) institutionnalisée en foyer d’accueil médicalisé.
Matériels et Méthodes : Étude prospective observationnelle sur 13 patients cérébro-lésés. Les patients étaient suivis pour une période de 20 semaines et participaient une fois par semaine à une séance individuelle de musicothérapie d’une heure. La séance était partagée en deux périodes de 30 minutes à savoir une partie consacrée à l’écoute musicale (musicothérapie réceptive : méthode validée en U) et à la pratique instrumentale (musicothérapie active). Les critères de jugement, mesurés à S1, S5, S10, S15 et S20, étaient : l’humeur (échelle à visages) et l’anxiété-dépression (Hospital Anxiety and Depression Scale - HAD). L’humeur était évaluée juste avant et après les séances de musicothérapie.

Matériels et Méthodes : Les patients Alzheimer (MMS : 18-26), habitant Montpellier et disposant d’un accompagnant fiable ont été inclus. Une séance de musicothérapie réceptive hebdomadaire, pendant 10 semaines, a été réalisée selon le protocole standardisé de la méthode en U. Le critère principal d’évaluation était la participation régulière aux séances en milieu hospitalier. Les critères secondaires étaient : le score d'anxiété (échelle d'Hamilton), le score de dépression (échelle de Cornell) et le score de la charge ressentie par l’aidant principal (échelle de Zarit). Les évaluations ont eu lieu à S1, S4 et S10.

Résultats : La musicothérapie s’est accompagnée d’une amélioration significative de l’état d’humeur dès la première séance. L’effet à court terme a été confirmé par les résultats apportés juste après les séances de musicothérapie (4,6 (± 3,2) à 2,6 (± 2) ; p<0,01). La musicothérapie permettait aussi de réduire de façon significative l’anxiété / dépression (p<0,05) à partir de S10 jusqu’à S20.

Conclusion : Ces résultats confirment l’intérêt de la musicothérapie dans la prise en charge de l’anxiété / dépression et sur l’état de l’humeur des patients traumatisés crâniens. La musicothérapie peut être une démarche s’intégrant parfaitement dans la prise en charge de ces patients. Une étude contrôlée randomisées est possible et doit être promue pour confirmer l’impact de la musicothérapie sur l’humeur, et éventuellement sur la consommation d’antidépresseur chez des patients traités.
  • Voix de maman et cerveau du nourrisson
    Commentaire d' Emmanuel Comte : Le docteur Tomatis serait content.

    La voix de Maman joue un rôle spécial dans l'activation du cerveau du nouveau-né

    Source

    La voix d'une mère activera de préférence les parties du cerveau responsables de l'apprentissage linguistique, déclarent des chercheurs de l'Université de Montréal et du Centre de recherche du CHU Sainte-Justine. L'équipe de chercheurs a fait la découverte après avoir réalisé des enregistrements électriques sur des nouveau-nés dans les 24 heures qui ont suivi leur naissance. Les signaux cérébraux révèlent que, bien que les nouveau-nés réagissent effectivement à la voix d'autres femmes, ces sons n'activent que les parties du cerveau responsables de la reconnaissance de la voix. « C'est une recherche stimulante qui prouve pour la première fois que le cerveau du nouveau-né réagit vivement à la voix de la mère et qui indique, scientifiquement parlant, que la voix de la mère est spéciale pour les bébés », a déclaré la chercheuse principale, la professeure Maryse Lassonde, du Département de psychologie de l'Université de Montréal et du Centre de recherche du CHU Sainte-Justine.

    L'exploration cérébrale n'avait jamais été réalisée sur des participants aussi jeunes. « Nous avons fixé des électrodes sur la tête de 16 bébés pendant leur sommeil », a expliqué madame Lassonde. « Nous avons ensuite demandé à leur mère d'émettre un bref son de la voyelle « A », comme dans le mot « allô ». Nous avons ensuite répété l'exercice avec l'infirmière qui a amené le bébé au laboratoire. Quand la mère a parlé, les scintigrammes ont très clairement indiqué des réactions dans l'hémisphère cérébral gauche, et particulièrement dans le circuit du traitement linguistique et verbomoteur. À l'inverse, quand l'étrangère a parlé, c'est l'hémisphère cérébral droit qui a réagi. L'hémisphère droit est associé à la reconnaissance vocale. »

    Le langage bébé, ou la voix spéciale qu'utilise la mère pour communiquer avec son enfant, est reconnu scientifiquement. Les chercheurs en ont tenu compte en faisant appel à une infirmière qui est elle-même une mère, et ils ont aussi contré le facteur de « nouveauté » en organisant des rencontres entre la mère et l'infirmière à intervalles réguliers avant la naissance. Finalement, une analyse du langage a été effectuée pour assurer que la voix de la mère et celle de l'autre femme se ressemblaient suffisamment.

    On savait déjà très bien que les bébés possèdent certaines capacités linguistiques innées, mais les chercheurs ne font que commencer à comprendre en quoi elles consistent et comment elles fonctionnent. Par exemple, quand un bébé entend le son « A », sa bouche prendra la forme nécessaire pour imiter ce bruit, même s'il n'a jamais vu personne prononcer ce son. « Cette recherche confirme que la mère est l'initiatrice principale du langage et suggère qu'il existe un lien neurobiologique entre l'acquisition prénatale du langage et les compétences motrices nécessaires pour parler », a déclaré madame Lassonde. La recherche a été publiée dans Cerebral Cortex et a reçu du financement du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, de la Fondation canadienne pour l'innovation et du programme des Chaires de recherche du Canada.

    Source: Université de Montréal

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